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HISTORIQUE DE LA JUTUS P. SEEBURG Cie
1902 - 2004
Sommaire :
La compagnie Seeburg
Justus P. Seeburg est né en Suède en 1871et
émigrât aux États Unis en 1887 à l'âge
de 16 ans. Il s'installât à Chicago où après
quelques années d'apprentissage il créât la
Sté J. P. Seeburg Piano & C° en 1902. Seeburg
démarrât avec la fabrication de pianos mécaniques
à péage utilisant un système pneumatique. Le 1er
modèle avec violon, flute et mandoline fût baptisé l’Orchestrion.
Très entreprenant J.P. Seeburg s'imposât rapidement
à travers tous les États Unis comme l'un des fabricants
les plus Talentueux et déjà sérieux
compétiteur de la Sté Wurlitzer.
En 1926, le ' Panatrope ' de
Brunswick fût le 1er phonographe tout électrique qui
inspirât Justus Seeburg ! L'amplification du son laissait
envisager des horizons prometteurs pour les tous nouveaux phonographes
à péage. En 1928 l' Orchestrion laissât la place
à l' Audiophone utilisant un système de sélection de la Sté Western Electric.
Aprés la débacle de 1929 dont Seeburg
réchappât par miracle, apparût en 1934 sur la
scéne le " Sélectophone ". Doté d'un nouveau système 10 sélect.
dénommé Wilcox et d'une faiblesse de conception, Seeburg
faillit boire le bouillon une 2° fois mais après la
prohibition le marché étant tellement porteur Seeburg
pût se remettre en selle dés 1935.
Apparurent donc des jukeboxes avec une nouvelle mécanique
à tiroirs 12 sélections conçue par un certain Mr
Freborg. Baptisés avec des N° de série A, B, C, D
...la mécanique était basée sur la même
technique que le modèle Simplex de Wurlitzer ou le Smythe de
Rock-Ola: un disque se présentait dans l'axe du plateau qui
montait jusqu'à la tête de lecture.
A partir de 1937, un couturier débarquât chez Seeburg. Son nom Nils Miller.
Ce gourou du design et de l'habillage fût le précurseur a
utiliser des nouveaux matériaux comme les plastics
colorés pour styliser les jukeboxes mais malgré tout son
talent il ne pût jamais rivaliser avec Paul Fuller qui chez
Wurlitzer s'engouffrât dans la nouvelle vague décorative.
Chez Seeburg les performances passèrent rapidement à 20
sélections. A partir des modèles Régal, Mayfair,
Plaza, Casino, Vogue....les jukeboxes portèrent une nouvelle
dénomination avec le préfixe ' Symphonola' à
mécanique non-apparente.
Juste avant-guerre, pour se démarquer de la concurrence, Seeburg
sortît des jukeboxes plus typés comme les Colonel, Envoy,
Major, Play-Boy et Commander... (à ne pas confondre avec le
Commando de Rock-Ola). Le plus marqué fût le modèle
' Concert Master' de 1940 avec ses 2 masques ' Mongolo qui rit - Japono qui pleure '
La série des " Hi-Tone " 8800, 9800,
8200 dont les mécaniques étaient fiables et
nécessitaient assez peu d'entretien, et plus tard les
Wall-Box associées au système " Wall O Matic " permettant
de sélectionner le jukebox à distance, sont les plus
représentatifs du travail d'équipe mis en œuvre par
Nills Miller et l'ingénieur Kenney.
Aprés-guerre en 1946, la sorties des versions S. 146, 147, 148 ( appelées Trashcan, Barrel ou Washing machines ) sans grand
succès commercial, compte tenu de la concurrence du AMI A, des
Wurlitzer 1015, 1080 et 1100, des Rock-Ola 1422, 1426 et 1428,
cachèrent en fait une arme redoutable achetée à un
dénommé Mr Andrews ( à ne pas confondre avec les
Andrews Sisters qui popularisèrent le tube " Beer Barrel Polka "
) et développée en secret depuis 1941 par Seeburg.
Cette arme secrète qui fit le même effet qu'un tsunami
apparût en 1948. Les Big Four furent surpris par la tempête
mais pas déçus car le Seeburg M 100 A était en avance de 3 ans sur son temps. Doté de la
mécanique Andrews 100 sélect. 78 trs, il répondait
aux attentes et aux exigences de la nouvelle génération
en terme de design et de performances. Baptisé " Sélect O
Matic ", avec sa mécanique horizontale et son chariot à
déplacement horizontal, il envoyât tout ce qui existait au
rayon des antiquités. Même le sublime Wurlitzer 1100 ou
les Rockets de Rock-Ola restèrent scotchés sur leur
chaine de montage. Sous la poussée, Wurlitzer tremblât,
vendit ses magnifiques 1100 et tout l'outillage Simplex à Sonata
/ Mexico. Tous les petits constructeurs qui s'étaient
lancés en 1946 à la conquète du marché
furent balayés par la tornade du Wall O Matic : Aeron, Chicago
Coin, Evans, Filben furent des fabricants
éphémères qui nous léguèrent de
très jolis jukeboxes très prisés aujourd'hui par
les connaisseurs.
En 1950, ayant collaboré discrètement avec RCA au
développement du nouveau std 45 trs, le modèle Seeburg M
100B fût naturellement le tout 1er jukebox 45 trs / 100
sélect. Le plus réussit esthétiquement fût
sans conteste le M100C de 1952 dont Rock-Ola pompât la calandre
sur ses jukeboxes modèles 1438 et 1446 de 1954. La ressemblance
ne s'arrêtera pas là puisqu'en 1955 Rock-Ola
s'inspirât de la calandre du Seeburg HF 100R sur ses
modèles 1448, 1452, 1454.
* Tous les modèles de jukeboxes issus de 1950 à 1953
furent des bricolages mécaniques hasardeux et iI fallut plus de
4 ans à Wurlitzer & à Rock-ola pour revenir dans la
course avec des mécaniques 100 sélect. 45 trs à
carrousel.
Inutile de préciser que Seeburg fût au début des
années 50 le leader de l'industrie du jukebox et que durant
toutes les 50's il fût le principal challenger de tous les autres
fabricants réunis. Ses modèles Seeburg W, R, G, V, VL, KD
furent des bolides de l'espèce " Sélect O Matic " dont ni
Wurlitzer, ni Rock-Ola ne purent contrer la suprématie
malgré de très beaux modèles.
L'indécente suprématie Seeburg leur attirât
l'attention du Sherman Anti-trust Act. En 1956, déclaré
coupable d'imposer des restrictions commerciales à leurs
Distributors et Opérators, la famille Seeburg
préférât passer la main. Justus P. Seeburg
décédât en 1958 et les enfants vendirent la
Sté pour la modique somme de 10.000.000 de $ à Ford Pitt
Industries.
La Sté continuât à fabriquer des vending machines
et des jukeboxes.En 1959, elle sortit son modèle dle channel
Stéréo 220 et 222.
Après le modèle Q 160 et AY, les jukeboxes du
début des années 1960 ne furent pas d'un design
très flatteur. La mécanique disparût dans des
caisses sans personnalité ( jukeboxes LPC, PFE, SS, LS1.... )
alors que Wurlitzer restait dans le stylisme des 50's avec ses
séries de jukeboxes plus dignes comme les modèles
Wurlitzer 2700, 2800, 3000.
Seeburg se ressaisît à l'entrée des 70's avec des
jukeboxes plus inspirés et plus conforme à la
percée de la pop-music: Modèles: Matador, Vogue,
Firestar, Olympian... faites-vous plaisir autour de 800 à 1.000
E.
Toujours impliqué dans la fabrication d'instruments de musique
et de vending machines, notons au passage son essai non
transformé de mettre sur le marché en 1986 une
réplica du Wurlitzer 1015 avec une mécanique Sony 60 Cd's.
Jukebox Seeburg à retenir
- 1940:
Hitone & S 146 séries:
Bien que sans un intérêt marqué parmi tous les
light-up jukeboxes de collection, et n'ayant pas la grâce du
Rock-Ola Commando ni du Wurlitzer 800, nous les noterons pour leur
effet de style en rupture avec le design établit à
l'époque.
- 1950:
Seeburg M100 A:
Tout 1er jukebox 100 sélect. 78trs qui créât une
cassure technologique dévastatrice dans toute la profession et
qui fît trembler les Big Four pendant plusieurs années.
Seeburg HF 100 R: Le jukebox qui marquât l'entrée de la production dans le
monde moderne avec sa cascade de chromes, son système de son
Hi-Fi avec ses Ht parleurs latéraux.
Seeburg V 200: Le
jukebox poids-lourd avec ses 200 sélections 45trs, son
sélecteur à tambour tournant, sa sérigraphie
latérale et sa calandre qui respire la force tranquille des Ht P
et du nouveau système à mémoire électrique
baptisée Tormat. Un moment architectural avec le VL 200.
Seeburg KD 200: Notre jukebox préféré des 50's. Ses 3 feux
intégrés dans des ailerons chromés lui donnent une
allure évocatrice du dynamisme de l'industrie de l'automobile de
l'époque. Son sélecteur à rouleau tournant ( Drum
) apporte une touche fun & appeal a son côté sharp
angles !
- Seeburg 220-222: Ces jukeboxes ' Double Channels ' introduiront le son
stéréo dans l'industrie du jukebox.
- 1960:
Seeburg Q 160: Notons ce jukebox comme le dernier modèle ' Collector ' de la
marque. Ensuite, le design général va connaitre des
errances de styles jusqu'au début des années 1970.
* God, please save the music & long life to the jukebox !
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J.Cl Trauchessec
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